Texte du sujet: Surnaturel, sujet 4 : "Fantasy urbaine"

Le Président venait de finir sa phrase. Une explosion retentit, silencieusement étourdissante. Le bruit, tellement fort qu’il vous rendait sourd, côtoyait son absence. Deux camps, deux envies, deux choix, deux compréhensions différentes du monde.

 

 

Premier côté, les humains, les normaux, les Nors. Le choc se lit sur leur visage, leurs voix sont éteintes, incapable d’exprimer quelque chose. Y a-t-il si peu de choses à dire, ou, au contraire, trop ? Ils semblent tous ailleurs et leurs cerveaux doivent être en train d’essayer d’assimiler la nouvelle. Qui serait capable de ne pas réagir sur une telle annonce, celle de la présence de toute une civilisation, cachée depuis des siècles, des millénaires ? L’information n’arrive pas à faire son chemin, pour le moment, chez eux.

 

Second côté, les autres, les anormaux, les nouveaux, les Mages. Tous s’attendaient à cette nouvelle sans toutefois être réellement tous d’accord avec cela. De toute façon, maintenant que ce changement est fait, va rentrer dans la norme, petit à petit, pourquoi se battre ? Plus aucune marche arrière possible, il ne reste plus qu’un seul choix, celui d’avancer, de montrer qu’il n’y a aucune raison d’être apeuré, que surnaturel ne veux pas forcément dire dangereux, que tout se passera bien.

 

Premier côté, les humains se rendent enfin compte de ce qui est en train de se passer devant eux. Chacun regarde son voisin pour essayer de déterminer si ce n’est pas un Mage qui se cache parmi son propre entourage. Certains crient sans savoir pourquoi. Sont-ils heureux ? Sont-ils tristes ? Enervés ? Beaucoup pensent que c’est une blague, peut-être quelque chose pour mieux les contrôler ou quelque chose dans le genre. Puis finalement, d’autres se résignent. Pourquoi pas ? Ce n’est pas comme si il y avait d’autre choix.

 

Second côté, explosion de bonheur. Il n’y a pas eu de tuerie de masse. Cela ne veut pas dire qu’ils sont acceptés, mais pourquoi pas ? Tout peut bien se passer ! C’est enfin le début d’une nouvelle aire, celle où les Mages ne seront plus obligés de se cacher, d’envoyer leurs enfants dans des écoles trop rares, souvent trop loin et trop chères, une aire formidable où chacun pourrait vivre comme il l’entend, sans avoir à se réfréner constamment par peur d’être vu : une aire de libération fondamentalement importante.

 

 

Dans tout le pays, dans tout le monde, chacun doute, chacun pleure mais surtout, chacun espère. Chacun espère que cette cohabitation se passera aussi bien qu’avant, que tous trouvent une place convenable.

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A-Nacht
Je ne sais pas pourquoi, ça me fait penser à la chanson "Le Dôme" de Jean Leloup, bien qu'elle ne parle pas précisément de mages...
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