On oppose souvent la folie à la normalité. Pourtant, parfois, rien ne semble plus normal qu'un fou...

"(...) J'ai remarqué que beaucoup de gens confondent démence et comportement extravagant : hurlements, violence passionnelle, etc. Tandis que si l'on fait les choses calmement, sans passion, on est considéré ipso facto comme rationnel. "Rationnel" et "dépassionné" sont en quelque sorte synonymes ; il y a là-dedans une fausseté typique du monde anglo-saxon. (...)"

"Il y a des gens qui n'ont pas été réifiés ni par vous ni par moi. Mais qui se sont réifiés eux-mêmes, ou qui ont été réifiés par quelque chose d'autre, la drogue, une idéologie, une insuffisance hormonale au niveau du cerveau. Quoi qu'il en soit ils sont devenus des objets, et nous ne pouvons pas les rendre humains, simplement en les considérant comme tels : pas plus qu'en regardant une poupée et en lui parlant, on ne peut la transformer en une créature vivante.

(…)

Il ne fait qu'imiter. II observe les gens, les voit dire « Oh bonjour ! Comment ça va ? » et il les imite. Il n'a jamais vraiment compris pourquoi les gens se disent bonjour le matin, mais il les a vus faire et il le fait aussi. Et cela ne sera révélé que quand surviendra une crise, parce que, quoi qu'il puisse se produire, il continuera à accomplir le rituel.
« Bonjour ! Comment ça va ? »
La maison est en train de flamber et vous dites : « Ce n'est pas le moment, attrape plutôt un extincteur ! » Et il répond : « J'espère que tu as bien dormi ».
Et tout à coup vous réalisez que vous êtes en train de parler à un androïde.

Ou alors vous êtes mort et il dit : « J'espère que tu as bien dormi... Tu veux une tasse de café ? ».

Vous êtes mort et il vous propose du café. C'est vraiment cauchemardesque. On a écrit des histoires d'épouvante sur ce thème, comme Psychose de Robert Bloch.

Je crois que c'est l'essence même de la folie."

- Phillip K. Dick.

 

À vous d'imaginer un personnage ou un narrateur qui serait enfermé dans cette sorte de folie. Sans explosion, sans fureur, sans irrationnel. Une folie "logique" et dépassionnée, comme celle du serial killer par exemple, ou du manipulateur / pervers narcissique. Totalement invisible vu de l'extérieur, mais sans aucune empathie ou notion morale à l'intérieur de sa psyché. 

Pas de contrainte de genre.

Contrainte de forme : Si possible, essayez de "tromper" le lecteur sur l'identité du fou dans votre histoire, de ne dévoiler l'identité et la folie du personnage dans un second temps de l'histoire de façon surprenante pour le lecteur. 

 

 

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  • Des mots... - par Justine.

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